Portrait de Dominique HOENEN
Dominique, pouvez-vous nous résumer en quelques mots votre parcours ?
J’ai effectué une longue carrière dans le milieu bancaire où j’ai pu forger des compétences en matière de gestion de patrimoine, de financement immobilier et d’analyse du risque crédit. Grâce à mes capacités d’analyse et ma connaissance approfondie du système bancaire, je suis capable de conjuguer les besoins des clients avec les critères de sélection et de validation des banques. Je suis en charge, pour le groupe ARP, de la recherche du financement pour le compte de professionnels de l’immobilier.
En quoi cette double expertise banque et immobilier est-elle un atout pour vous ?
Financer un opérateur immobilier nécessite de comprendre parfaitement ses enjeux. On doit donc avoir la capacité de valider toutes les composantes de ses opérations. Ce que l’on appelle l’analyse de l’opérateur (l’antériorité, les équipes, la situation financière) permet de déterminer le risque de crédit et le risque opérationnel lié à la société.
Mais cela ne suffit pas. Il faut également être en mesure d’analyser les différentes natures de risques immobiliers liés à l’opération. On doit donc développer des compétences métiers pour nous assurer du bon déroulement de l’opération.
Au sein du groupe ARP, lorsque nous accompagnons nos clients dans la recherche de financements bancaires, nous devons conjuguer les besoins des opérateurs avec les stratégies de financements des banques. Cela n’est réalisable qu’en ayant une parfaite connaissance des deux parties.
Selon vous quelles ont été les principales évolutions de votre métier sur les dix dernières années ?
Le marché du financement immobilier a subi des transformations majeures, lors de la crise financière de 2008, ou actuellement avec la crise sanitaire. La crise financière a donné lieu aux premières mesures de restrictions avec la réglementation. Il a fallu que nous adaptions notre approche, être plus sélectif, plus attentif et pointilleux dans l’analyse des projets et parfois accompagner les opérateurs immobiliers à redéfinir leurs stratégies d’investissements.
Aujourd’hui, les conditions de financements ont été encore durcies et les délais d’obtention de crédits se sont allongés. Dans ce contexte, j’apporte une double valeur ajoutée. Pour les banques, je m’assure que les demandes des professionnels de l’immobilier sont bien en phase avec leurs critères de sélection. Pour les professionnels, je les accompagne tout au long de leur projet pour leur permettre de bénéficier des meilleurs conseils et faciliter l’accès aux crédits.
Vous êtes également Directeur Général Adjoint de Beefordeal, plateforme de Crowdfunding immobilier. Quelle est votre implication réelle dans le développement de cette plateforme ?
Avec mon expérience du secteur bancaire et mon expertise du financement de l’immobiler, je participe à l’optimisation, l’ajustement des processus de sélection des projets et des procédures internes. Il s’agit là d’un aspect déterminant dans le développement du financement participatif. C’est la pertinence de l’analyse et la sélection des projets qui participent à la démocratisation du crowdfunding. Selon moi, la complémentarité entre le financement bancaire et le financement participatif représente l’avenir du financement immobilier.
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